lundi 16 avril 2007

ROBOTA







Mot tchèque, féminin : « travail pénible, corvée », empl. en 1920 par l'écrivain Karel Tchapek [1890-1938] dans sa pièce R.U.R., trad. en angl. dès 1923 (...), pour désigner un androïde capable d'exécuter des travaux à la place de l'homme, v.
OTTO JÄNICKE ds Mél. Wartburg (W. von) t. 2 1968, p. 444.

P. anal.
ou p. métaph. Personne qui agit de manière automatique, conditionnée. Nous n'étions rien de plus que des Stücke, terme militaire par quoi le règlement de la Wehrmacht définit ses propres soldats, littéralement « des morceaux », entendez des robots interchangeables, mécaniquement répartis selon les hasards de l'immatriculation.
AMBRIÈRE, Gdes vac., 1946, p. 49

Ce sont ces deux mêmes réactions de la clientèle avertie et organisée et des autorités publiques très attentives aux techniques productives et aux excès des techniques de vente qui préservent la capacité de discernement des consommateurs et leur évitent d'être transformés en robots de l'achat automatique.
PERROUX, Écon. XXe s., 1964, p. 453.

(Source : dictionnaire en ligne http://atilf/atilf.fr)












Paroles de démagogue en culottes courtes, Olivier Besancenot dixit :

(Lors d'un meeting filmé par les caméras de Canal Plus, un spectateur s'inquiète d'une réédition éventuelle du 21 avril 2002 et évoque le "vote utile"). Réponse du tribun trotskyste (ou stalinien ?!?!) :

Moi, je fais une différence entre la Gauche et la Droite. Mais demandez à Ségolène Royal... Il y a des gens qui crèvent la dalle, qui ont besoin de logements sociaux..., Ségolène Royal, elle nous dit quoi ? Que "l'urgence, c'est d'avoir un drapeau chez soi !"

Réaction immédiate du spectateur (vite) conquis : Finalement, je vote pour vous au premier tour. (Vu dans l'émission Dimanche Plus, Canal Plus, 15 avril 2007.)















Entré à La Poste sur concours... La Poste recrute aux niveaux BEPC, CAP, BAC !









Commentaires :



R. N. L. V. ! (Rendez-nous le vieux ! [Alain Krivine])




Krivine, au moins, affiche en permanence un sourire en coin, qui en dit long sur sa capacité à se moquer de lui-même. Besancenot, en revanche, Buster Keaton, mais en plus triste !

Quant à ses déclarations à l'emporte-pièce, qu'on en juge : le contrat de première chance de Ségolène Royal ne serait qu'un CPE revisité ! Quelle bêtise !

Et c'est là que, fort de ma petite expérience de 25 ans au contact des jeunes en situation d'échec, j'aimerais rappeler deux ou trois choses à tous ces pauvres neuneus qui, dans les quartiers populaires et ailleurs, s'apprêtent à voter pour cet imposteur trotzkyste (ou stalinien).

D'abord, il est toujours surprenant d'apprendre qu'un garçon bardé de diplômes universitaires, en l'occurrence, d'une maîtrise d'histoire, se contente de distribuer du courrier à la Poste.

Entendons-nous bien : tous les étudiants désargentés ont été contraints, un jour ou l'autre, de faire des "ménages", comme vendeur chez MacDo, manutentionnaire, gardien de nuit, réceptionniste dans un hôtel, plongeur dans un restaurant, baby-sitter, etc. Il arrive aussi qu'on doive opter pour un job à plein temps, moins bien coté que la formation universitaire que l'on a suivie, mais en règle générale, on saute sur la première occasion de revenir à ses premières amours.

Ce qui me surprend, c'est de voir un donneur universel de leçons comme Olivier Besancenot, venir nous faire un sermon sur l'indigence des propositions de Mme Royal en matière d'intégration professionnelle de jeunes en situation d'échec, lui qui est tout, sauf un modèle de promotion sociale.

Quand la Poste recrute des facteurs, c'est au niveau du collège, ou du CAP, ou du BEP, pour culminer au BAC ! Parce que, pour distribuer du courrier, on a surtout besoin de savoir lire une adresse sur une enveloppe, ainsi que les noms de rue.

Monsieur Besancenot, titulaire d'une maîtrise, a dû se dire que, passer un concours de postier, avec une maîtrise, ça ne mangeait pas de pain, dès lors que la plupart des autres concurrents ne seraient titulaires que d'un BEPC ou d'un CAP...

Courageux, l'Olivier !

Evidemment qu'il ne risquait pas grand chose. Le voilà donc facteur..., jusqu'à la retraite !?!? Quel talent ! Facteur, quelle bonne planque, pour un gagne-petit !

La vérité c'est que Besancenot prend la place de quelqu'un... de moins diplômé que lui ! Relisez l'avis de recrutement de facteurs ci-dessus !

Et c'est ici que j'aimerais raconter une histoire à notre facteur :

Je me souviens d'une collègue de FAC, une certaine Claire S., qui me déclara, un jour, en avoir un peu assez de l'université. Et comme elle hésitait sur son parcours professionnel, elle avait décidé de passer quelques concours. L'année de la maîtrise, elle s'en va donc postuler pour l'entrée en école de journalisme. Puis on se perd de vue.

Quelques années plus tard, je tombe sur un bulletin d'informations sur France Inter, et je me dis que la voix ne m'est pas inconnue"... Au bout du flash, la speakerine annonce que... "les informations vous étaient présentées par Claire S."
Mais oui, cette voix me disait quelque chose !

Moralité : s'il avait été un peu plus courageux, au lieu d'être un gagne-petit, Olivier Besancenot, fort de sa maîtrise d'histoire, aurait peut-être travaillé quelque temps à la Poste, et aurait tout fait pour se chercher une activité professionnelle plus en adéquation avec son parcours universitaire. Au lieu de quoi, il occupe un poste qui conviendrait plutôt à quelqu'un de bien moins instruit que lui, ce qui relève du scandale, surtout lorsque ce cuistre ose venir chercher des poux sur la tête de Ségolène Royal, laquelle prouve, à longueur de campagne et d'action sur le terrain, qu'elle est bien autre chose qu'une vulgaire démagogue !

Quiconque a un peu de conscience politique et civique sait qu'un jeune sans formation n'a aucune chance de trouver du travail, je pense surtout à ceux qui sortent du collège en sachant à peine lire et écrire !

Quelques exemples, pris au hasard de mes rencontres :


Lui, c'était un "docteur ès Playstation" (1996), dont les parents avaient divorcé et qui, pour cette raison même, avait tout en double (console, jeux vidéo, etc.) ! Aujourd'hui (2007), il devrait avoir dans les 24 ans...





A titre de comparaison, cette même année (1996), j'ai fait la connaissance d'un petit Florian, huit ans...







Je me souviens aussi d'un autre futur "docteur ès Nintendo 64 et Pokémon" . Issy-les-Moulineaux (1999). Niveau : CM1.






Texte originel de la dictée :

Enfin, nous sommes dans le train. Mon frère est très heureux et moi aussi. Nos parents, qui nous laissent partir pour la première fois, nous font de grands signes d'adieu. [La première phrase n'était pas censée devoir être répétée ici !] Maintenant, nous nous installons. Par chance, il n'y a pas beaucoup de monde dans notre voiture, seulement une vieille dame qui dort. Alors, attention, il ne faut pas la réveiller !



Un autre "docteur ès Playstation" : la mère m'avait bien rappelé d'insister à l'entrée : à cette heure-là, il est dans l'appartement. J'ai donc insisté sur la sonnette : cinq minutes, dix minutes, un quart d'heure... La porte a fini par s'ouvrir. Un grand gaillard au visage juvénile se tient devant moi ; il est près de midi ; il est en pyjama. Dans le salon, je repère au premier coup d'oeil la "Playstation" près du téléviseur. Dans la chambre, une marée de CD jonchent le sol ; le plus incroyable, c'est un vase de cristal en forme de coquille Saint-Jacques, d'un volume de 4 ou 5 litres, et plein à ras bords de mégots de cigarettes. J'apprendrai, plus tard, que le père du garçon est mort d'un cancer du poumon ! Ci-dessous, un des rares exercices de français que j'ai pu lui imposer, avant de rendre mon tablier à la mère...





Ci-dessous, la correction de l'exercice (en vert, les réponses de l'élève) :

01. Toutes enfants aiment sait parents. C 'est enfants n'aime pas la viande.

Tout enfant aime ses parents. Cet enfant n'aime pas la viande.

02. La grande route a était bien entretenue. C'est paysage ont était dessiné par un élève.

La grande route a été bien entretenue. Ces paysages ont été dessinés par un élève.

03. Les petites fille on été piqué par une abeille. Le loup a mangé le mouton.

Les petites filles ont été piquées par une abeille. Le loup a mangé le mouton.

04. Les moutons avait été dévoré par des loups affamé. Le fermier n'étaient pas contents.

Les moutons avaient été dévorés par des loups affamés. Le fermier n'était pas content.

05. Si tu n 'avait pas frapper se chien il ne t'aurais pas mordu. Fait attensiont

Si tu n'avais pas frappé ce chien, il ne t'aurait pas mordu. Fais attention !

06. L'élève parresseus avez était mi au coin par le professeur

L'élève paresseux avait été mis au coin par le professeur.

07. Les beufs avait était atteler à la charrue ; ils était très fatiguer et avait fain.

Les bœufs avaient été attelés à la charrue ; ils étaient fatigués et avaient faim.

08. Quand le lac est recouvet de glace, les enfants peuves patinées.

Quand le lac est recouvert de glace, les enfants peuvent patiner.

09. Il m'avait écrit qu'il rentré la semaine porchaine avec le trains ou l'avions.

Il m'avait écrit qu'il rentrait la semaine prochaine avec le train ou l'avion.

10. Quand il gelle ford de la glace épaise... recouvrer les ruissaux et les étands.

Quand il gèle fort, de la glace épaisse recouvre les ruisseaux et les étangs.

11. Quand nous ouvront les fenêtre l'air frais pénètre dans la pièce ensoleilé.

Quand nous ouvrons les fenêtres, l'air frais pénètre dans la pièce ensoleillée.


Mais je ne vous ai pas encore tout dit : la scène décrite plus haut se passe à deux pas des Champs-Elysées. La mère, voyante de son état (!), m'avait appelé au téléphone pour que je me penche sur le cas de son grand dadais (15 ans, une silhouette de joueur de basket) dont elle ne savait plus trop quoi faire... L'école ? Il n'y allait plus du tout, sans autre précision. Le problème est qu'il n'avait pas 16 ans, ce qui fait que la mère redoutait une dénonciation par les voisins aux services sociaux.

J'ai quand même rencontré notre garnement assez longtemps pour trouver le temps de lui tirer les vers du nez, lentement, patiemment. C'est lui qui m'a parlé du cancer du poumon de son père. Et c'est là que j'ai eu comme une envie de lui poser la question : "Ton père, gros fumeur, meurt du cancer, et tu fais pareil !?!?". Mais, bon, j'ai réservé la question pour plus tard...

C'est toujours lui qui m'expliquera la raison de ses levers tardifs : il passe une bonne partie de ses soirées au "Q...". - Pardon, au quoi ? - Au Queens, un boîte branchée qui se trouve juste à côté.

15 ans, seul dans une boîte qui n'était pas que "branchée"... Autant dire qu'après la mort du mari, la mère avait complètement perdu pied. Et puis un jour, en désespoir de cause, elle décide de l'envoyer dans le nec plus ultra des internats : les Roches ! (C'est toujours lui qui raconte).

Alors, c'est comment, les Roches ?

Il y aurait fait la connaissance d'un jeune (fils d') émir saoudien, dont la famille aurait des parts dans le Parc Eurodisney...

La suite est facile à comprendre : la mère pensait qu'avec beaucoup d'argent (80.000 francs la pension annuelle), elle pourrait caser son rejeton dans un endroit où il pourrait, enfin, apprendre les rudiments de la discipline et du savoir-vivre. Peine perdue : les Roches lui ont renvoyé son fils à la maison au bout de deux mois, l'ayant jugé trop indiscipliné et paresseux. Je dois précisé qu'à 15 ans, avec son mètre quatre-vingts au moins, il n'était inscrit qu'en classe de cinquième !

C'était en 1996. Notre garçon devrait donc avoir dans les 26 ans.

Blond, aux yeux bleus, habitant le quartier des Champs-Elysées, à Paris, et illettré !

J'aurais pu aussi vous parler de cet autre "basketteur", même âge que le précédent, dont la mère dirigeait une agence de publicité (Suresnes, 92), déscolarisé lui aussi après un double échec en classe de troisième, et qui sortait d'une tentative de suicide.

Vingt-cinq ans que je croise des gamins à problèmes, mais aussi de petits génies, comme Florian, dont le grand frère, Alexandre, venait de décrocher son BAC, à 14 ans, et avec mention !

Ségolène Royal a mille fois raison de poser, comme elle le fait, la question de la remise à niveau des jeunes en échec scolaire, en leur offrant une "première chance".

Parce que des gosses comme ceux-là, dont la grande majorité ont dans la main un poil de la taille d'un baobab, n'ont pas la moindre chance de trouver du travail, aucun employeur n'étant disposé à perdre son temps avec des gugusses pareils !

Et j'avoue que mon sang ne fait qu'un tour, quand j'entends de pauvres démagogues, d'extrême gauche, de surcroît, qui plus est, des tire-au-flanc comme Olivier Besancenot, venir nous bassiner à coups de "Il faut absolument que les jeunes aient un CDI ; le CPC, ça n'est qu'un CPE de gauche !"

Pauvre crétin de démagogue !

Pour mémoire, voici ce que dit de l'avenir professionnel des jeunes sortant de l'université, quelqu'un qui sait de quoi il parle :

Jean-Robert Pitte (auteur de Jeunes, on vous ment) dixit :

Sauf à sortir de médecine, de pharmacie, ou à réussir un concours d'enseignement, ou administratif (un seul poste pour des milliers de candidats), les études supérieures, en France, et surtout les études littéraires, ne procurent pas d'emplois, ou alors des emplois au rabais, quand ils ne sont pas précaires...


Et il ne s'agit, ici, que de jeunes sortant de l'Université... On imagine donc sans difficulté ce qu'il en est de ceux qui, après leurs seize ans, et après avoir quitté toute institution scolaire, se retrouvent à moitié illettrés... Quel est l'employeur qui serait assez fou pour embaucher des zozos pareils !

C'est dire si Ségolène Royal a eu l'immense mérite de poser la question dans les termes du Contrat Première Chance, mais là encore, il a fallu tout le cynisme de ceux, comme Besancenot, Laguillier et autres petits démagogues, pour prêcher l'immobilisme, signe que nos "révolutionnaires" ne sont révolutionnaires qu'au pied de la lettre : ils ne savent que tourner en rond !

Quant aux pauvres gogos, qui pensent que Besancenot, Laguillier, Bové et autres révolutionnaires de pacotille sont véritablement préoccupés par le sort des jeunes en situation d'échec scolaire et social, je les inviterai simplement à poser à nos grands révolutionnaires une question simple :

Quand on voit nos militants révolutionnaires, le temps d'une campagne électorale, aller se faire photographier dans les quartiers ouvriers (quartiers que je fréquente et où j'ai pratiqué de la remise à niveau depuis 1982), quand on voit la montagne de tracts que nos organisations d'extrême-gauche produisent chaque année, on aimerait savoir combien d'argent elles ont consacré à des interventions de terrain, consistant, par exemple, à lutter, dans ces quartiers, contre l'échec scolaire, par exemple.


Ne cherchez pas : la réponse est ZÉRO !

Malgré les discours et les proclamations de façade, aucune organisation d'extrême-gauche n'intervient dans les quartiers populaires pour y combattre les misères sociale et intellectuelle des habitants. S'il y en avait, je le saurais, depuis le temps que je sillonne ces quartiers !

Dis donc, Besancenot : avec ta maîtrise d'histoire (dont il ne doit pas te rester grand chose vue l'ignorance crasse que tu sembles manifester à propos du drapeau français et de la Marseillaise, dans lesquels tu vois des emblêmes de la droite, voire de l'extrême-droite !), tu as l'intention de te contenter de distribuer du courrier jusqu'à la retraite ?







NOTE : 7/20




A suivre...